• Mon papa.

    Quand j'étais en CE1 mon père à attrapé une maladie que je ne connaissais pas. A cause de cette maladie il fut obligé de marcher avec de béquilles je pensais qu'il allait guérir alors j'attendais, quand il était hospitalisé j'attendais qu'il revienne, je ne l'ai jamais vu se plaindre, tout au plus il gémissait en s’asseyant mais c'est tout. Je me souviens qu'une fois en rentrant de l'école je m'étais égratigné le genoux je pleurais très fort, alors ma mère m'a dit sa phrase habituelle :

    _ Sur une échelle de un à dix à combien tu as mal ?

    Je lui ai répondus 10 et ma mère m'a sortis une phrase qui m'aideras toujours à oublier la douleur :

    " Tu es vraiment douillette, ton père à au moins 50 fois plus mal que toi mais quand on lui pose la question il dit toujours 3 ou 4. "

    Après cette phrase je me suis calmée et elle fait encore effet sur moi.

    Quelques mois plus tard son état à empiré et ses deux jambes étaient touchées, il ne pouvait pas rentrer à la maison parce-qu'il était en fauteuil roulant. Je l'attendais toujours calmement parce-que pour moi papa était comme un super-héros, immortelle et toujours triomphant du mal, et mon idée s'est renforcé quand son état s'est amélioré, sa première jambe était guérie, pour moi les médecins n'avaient rien fais, papa était un héros, un point c'est tout.

    Puis la vie à continué, papa allait toujours à hôpital et il revenait à la maison quelque temps après, son état était stable et il faisait de gros efforts pour réussir à marcher, il ne prenait qu'une béquille pour les longs trajets, il ne prenait pas de béquilles pour se déplacer dans la maison... J'étais très fière d'être sa fille et j'étais très fière de lui.

    Une fois en rentrant de l'école maman ma dit que papa avait une maladie, je pensais qu'elle parlait de sa jambe mais maintenant je sais que c'en était une nouvelle, j'ai demandais le nom de la maladie mais jusqu'à récemment j'en avais oublié le début :

    Staphylocoque doré ( selon internet ).

     En entendant le nom j'ai pensais que ce n'était pas dangereux, mais je m'étais trompé et depuis j'ai appris que les maladie avec un nom compliqué que personne ne connait sont souvent très dangereuse.

    Quelques temps après je suis partie en vacances chez ma grand-mère, je jouais avec ma petite sœur et ma cousine et mamie nous a appelé ma sœur et moi, pour répondre au téléphone. 5 minutes plus tard Jeanne revient dans la chambre avec le téléphone, elle faisait une tête bizarre. Elle m'a passé le téléphone et j'ai entendue maman, elle a pris de mes nouvelles très rapidement mais elle avait une voix chargé, très lourde ensuite elle m'a dit :

    " Ma chérie, papa va bientôt partir au ciel ".

    A ce moment j'ai compris pourquoi tout le monde était bizarre et je me suis sentis dévastée, mon héros à moi, mourir ?

    Impossible. Et j'en étais persuadée alors j'ai proposé qu'on aille lui rende visite, j'étais calme mais maman c'est sûrement dit que je ne voulais pas pleurer devant elle alors elle a accepté. Puis j'ai passé le temps, je ne pouvais pas  croire que papa allait mourir, après tout c'était mon papa, il était fort, il était triste mais il ne s'était jamais plains. Je pensais que papa allait lutter contre la maladie jusqu'au bout et qu'il allait finalement triompher et revenir à la maison en bonne santé, mais quand je suis allé à l'hôpital c'était claire, je sentais l'odeur de la mort partout, enfin je dis ça mais ce n'est pas comme si je pouvais la sentir mais plus comme si l'évidence s'était imposé dans mon cerveau et pendant que je litais contre cette idée je regardais mon père. Il était maigre comme un squelette, il ne pouvais pas bouger, des tube servaient à l'alimentais mais ils n'avaient pas l'air de servir à grand chose et les médicaments l'empêchais de nous distinguer et nous entendre correctement, Hugo, Jeanne et maman furent plus courageux que moi, ils ont ris, pleurés, criés pour qu'il les entendes, embrassé mais moi de mon côté je refusais de faire tout ça, ça me donnait l'impression de m'avouer vaincus.

    Papa ne mourrait pas un point c'est tout, c'était claire pour moi mais je ne pus m'empêcher de lui tenir la main et de l'embrasser sur les doigts, histoire de lui rappeler que je l'attendais.

    Le lendemain matin maman m'a dit qu'il était mort dans la nuit, et j'ai arrêtais de penser. J'ai culpabilisais de ne pas lui avoir dit adieu, mais en même tant je trouvais ça injuste de lui dire adieu alors qu'il était encore vivant. Je ne peux pas décrire ce que j'ai ressentis mais c'est comme si on m'avait déchiré en deux, mais je n'ai pas pleurer, je pleurais pour une égratignure mais pas pour mon papa, et ça tout simplement parce-que je n'y croyais pas, je luttais encore contre l'évidence comme papa luttait toujours.

    A l'enterrement je n'ai pas compris ce qui se passais, c'était irréel et j'ai vu mes cousins et cousine, mes oncles et mes tantes pleurer, à ce moment précis l'évidence m'a battus et j'ai fondue en larmes. Depuis tout le monde me dit qu'au moins il ne souffre plus, mais cette idée ne m'aide pas, alors j'ai fait semblant d'aller bien mais je savais que ça ne marcherait pas éternellement. Alors je me réfugiais dans la bagarre, mais je me sentais mal, coupable de me défouler sur les gens et j'ai arrêté en entrant au collège. Mais de cette manière je ne pouvais plus me lâcher alors j'ai pris sur moi du mieux que je pouvais mais je me suis mise à craquer de plus en plus souvent et je me cherchais des excuses, mais je ne pouvais pas le cacher à ma mère éternellement et quand elle l'a sut elle m'a envoyer voir une PSY qui s'est avérée être la mère d'un ami. La première séance était plutôt embarrassante parce-que ma mère était là alors je n'ai pas dit grand chose, mais après ça j'ai réussie à me confier. Et j'ai réalisé que dire certaines choses à voix haute me permettait d'en comprendre d'autres.

    Et maintenant je prends plaisir à entendre des histoires sur mon père, faut dire qu'il était pas banale, un peu comme un héros.


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